La preuve par l’adversaire(*)

Voici un bon bout de temps déjà que j’avais arrêté de m’intéresser aux débats des camerounais, surtout ceux de la diaspora, sur les sujets qui touchent à la situation de notre pays. J’avais arrêté, ou alors je suivais ça de loin, parce qu’un simple coup d’oeil permettait généralement de faire le même constat: rien de nouveau. Ou alors, un de temps à autre qui trouvait une façon encore plus originale de profiter de la pluie pour chier dans le torrent. Depuis quelques jours cependant, ces sujets reviennent aux devants de mes préoccupations parce que pour la première fois depuis très longtemps, vraiment très longtemps, j’ai lu quelque chose de nouveau, mais aussi de pertinent les concernant.

L’article est sur le net depuis quelques jours déjà. Il est signé de Suzanne Kala Lobé, journaliste camerounaise. Sur cameroon-info.net, l’article compte 121 réactions à l’heure où j’écris ces lignes, signe qu’il a touché quelque part où à défaut de faire mal, il fait au moins réagir. Et comme il fallait s’y attendre, il s’est trouvé dans la diaspora quelques plumes pour  user du droit de réponse. On trouve les réactions, du moins celles dont j’ai eu connaissance, , , et enfin . Après les avoir lues, je m’auto-proclame un instant juge pour disqualifier les deux premières pour coups en dessous de la ceinture, et la troisième pour hors sujet. On va donc s’intéresser uniquement à la dernière, ou plutôt à un détail dans la dernière que j’ai trouvé assez révélateur.

Avant d’y arriver, je crois qu’on aura tous compris que je souscris presqu’entièrement au propos de Suzanne Kala Lobé, à la différence que je ne logerais pas toute la diaspora à la même enseigne. Il en existe qui mènent des actions remarquables au pays, obtiennent des résultats encourageants voire satisfaisants. On doit toutefois reconnaître que ces cas tiennent plus de l’exception que de la règle. Donc disé-je, un détail dans le dernier article a attiré mon attention; disons plutôt deux détails, puisqu’il s’agit des deux derniers points du mémorandum(**), que je reprends ici.

– aménager des centres d’exploitation et de financement par la diaspora de grands projets au Cameroun (usines, etc.)
– faciliter les Camerounais de l’extérieur à investir au Cameroun, agréments rapides, titres fonciers.

Ces deux lignes suffisent amplement à donner raison à Suzanne Kala Lobé. Parce que c’est vraiment mal connaître le camerounais, mal connaître ses manies, et mal connaître son rapport à la diaspora et son rapport à ce qui relève du pécuniaire, que d’imaginer qu’il va se lever un matin et octroyer comme-ça, sans contre-partie aucune, des avantages exclusifs à la diaspora. Pour illustrer, il y a des camerounais qui ont proposé, plusieurs fois, à des responsables d’universités, de venir partager gratuitement leur savoir avec des étudiants, sous forme de travaux dirigés express ou de conférences. Chaque fois qu’ils ont reçu des réponses, ça a été pour leur opposer un refus catégorique, pour des motifs divers.

Derrière cette première erreur se cache une autre, et il s’agit là d’un avis personnel. Qu’on se le dise, être de la diaspora, quelque soit la définition que l’on donne à ce terme,  ne relève en aucun cas du mérite. Contrairement au fait par exemple d’avoir obtenu un diplôme d’une université reconnue, d’avoir fait ses preuves dans une entreprise reconnue, dans un domaine reconnu, ou bien d’avoir soi-même monté une activité pérenne. Dès lors, obtenir des avantages de quelque nature que ce soit sur la seule base de cette particularité relève de l’arbitraire et de l’injustice, qui sont justement ces maux qu’il est de bon ton de dénoncer dans la diaspora lorsqu’on discute de la situation du Cameroun.  On peut s’étonner dès lors qu’en même temps qu’on demande des changements, que l’on affiche, très certainement de façon inconsciente, des comportements qui sont ceux qu’on affirme vouloir changer. On peut même se demander si cela ne dérive pas d’un certain complexe de supériorité de la diaspora; mais je laisse cette question à des spécialistes du comportement humain. Il n’en demeure pas moins, pour ceux qui connaissent un peu le Cameroun, qu’il suffirait de donner cette impression lorsqu’on s’y trouve pour que les barrières les plus insoupçonnées de lèvent pour bloquer des initiatives, aussi brillantes soient-elles.

Je vois d’ici les mauvaises langues me tomber dessus en hurlant à la mort, et me classant illico dans leurs longues listes des gens qui parlent, mais ne font rien. Alors, je propose comme ça que dans le mémorandum sus-cité, que l’on demande des facilités à investir pour tout camerounais, quelque soit son pays d’attache (y compris le Cameroun donc), désireux d’investir dans son pays, pour peu qu’il ait fait montre de réelles capacités à mener le projet qui est le sien. Et de même, lorsque l’on se bat, que ce soit pour tous les camerounais sans distinction. En pratique, on en reviendra finalement au même point, car la puissance de frappe financière et intellectuelle de la diaspora camerounaise n’est plus à démontrer. Cependant, on aura évité de froisser la susceptibilité de gens dont la capacité de nuisance n’est pas non plus à démontrer.

(*) La preuve par l’adversaire, c’est ce qui arrive lorsqu’une personne souhaitant combattre une idée se comporte dans le même temps, très souvent de façon inconsciente, de façon à la conforter. Je n’ai pas cherché, mais je doute fort que ce concept ait été ainsi nommé avant que cet article ne soit écrit.
(**) Je n’ai pas très bien saisi au nom de qui l’auteur parle en disant notre mémorandum. Du coup, je parle simplement du mémorandum.

23 réflexions sur “La preuve par l’adversaire(*)

  1. J’ai toujours dit que la *diaspora* n’aidera en rien l’Afrique (et le Cameroun en particulier à se développer).

    Dans la diaspora, il règne un fort sentiment de supériorité (je me permets de le dire, même sans être spécialiste du comportement humain) qui serait dû au fait que le contact avec les blancs prodigueraient des capacités intellectuelles que la *négraille* restée sur place n’aurait pas ! Pfiuuuu

    En général, la diaspora sait tout, ferait tout mieux, sait pourquoi ça ne marche pas, sait comment faire pour que ça marche, sait que les *autres* ont une mauvaise mentalité, limite, le seul fait de rester sur le continent serait la cause d’une déficience quelconque.

    On a tendance à oublier et à ne pas tirer de leçon du fait que nombre de nos dirigeants (présidents, minsitres, entrepreuneurs) étaient aussi de la diaspora. Rentrés sur place, on voit les résultats de leur politique incohérente, qui consiste pour chacun à essayer d’imposer le modèle du pays où il a étudié ou travaillé.
    Ainsi, ceux qui vivent en France pensent qu’il faut une sécurité sociale au pays, ceux qui vivent aux USA pensent le contraire.

    Ceux qui vivent en France pensent qu’il faut instituer une protection du travail similaire à celle de France (CDD, CDI, intérim, etc…), ceux qui vivent aux USA pensent à un marché du travail plus libéral, etc…

    Bref, ceux que les uns se tuent à faire, les suivants les défont car n’étant pas de la même école. Et ainsi de suite….
    Tout ça parce qu’il manque un modèle cohérent imposé à tous, qui se présente comme le canevas dans lequel tout le monde doit évoluer.

  2. @oniN
    Tu me rappelles un certain il règne un fort sentiment de supériorité sur ce post qui avait été lâché dans le forum de grioo.com. Depuis le temps, rien n’a changé, n’est-ce pas? Je suis en phase avec toi lorsque tu relèves la difficulté de la diaspora à se démarquer des courants de pensée hérités de leur séjour en occident. Cependant, et je l’ai déjà souligné dans le texte, abstenons nous de toute généralisation abusive. J’aime bien prendre l’exemple de l’UdM pour illustrer.

    @Etum
    Commences à penser? Aussi loin que je me souviennes, ça a toujours été le cas.

  3. Hello TiAya,

    J’ai déjà entendu parler de cet article de SKL et ton billet m’a donné envie de le lire. Je dois dire que je ne partage pas le même enthousiasme que toi. Qu’est-ce qu’elle a dit, SKL?
    D’abord, je dois dire que je la connais (seulement, par rapport à mon « jeune age » aussi) depuis les chaudes heures de la lutte pour le multipartisme etc, au debut des années 90 donc, quand elle laissait couler son encre dans les journeaux. Et de là toute la considération que j’ai pour elle.
    Bon, qu’est-ce qu’elle a dit? Après avoir lu sa lettre, sa forte tendance marxiste me donne comme un uppercut et je comprends ceux qui se sentent offusqués. Non seulement sa généralisation, mais même, sa solution est mauvaise, à mon humble avis. Pour une raison simple, c’est que je crois que le pb du CMR et sa solution est tout sauf logique. En d’autres termes, je ne crois pas en un CMR où l’on pourrait potasser une solution, l’appliquer et ca marche. Oui je le condamne. Mais ce n’est pas moi qui ai commencé…
    Si le but de son propos était de dire à la diaspora de cesser de téléguider le CMR, ses pbs et les solutions à distance, alors elle a raison. Mais en meme temps, même en local, que peut-on faire pour ce pays? Qu’est-ce que quelqu’un ou un groupe a entrepris et qui a porté un fruit?
    Je trouve que la diaspora, comme les camerounais de l’intérieur d’ailleurs, fait ce que chacun fait: s’occuper de sa paire de f….s. Se battre ou rever de la double-nat, du droit de vote au demeurant completement inutile (AMHA je maintiens), et puis demander des trucs cons comme le ministère de la diaspora, des facilités d’investissement, etc.
    Au fait, financièrement, tu crois vraiment que la diaspora représente quel rapport de poids financier par rapport aux camerounais de l’intérieur? J’ai l’humilité de croire qu’on ne représente pas grand chose. Et justement, en peignant la diaspora sur les Tour Eiffel etc, j’ai l’impression qu’elle part d’une image d’une diaspora rutilante, un peu comme dans les clips de Décaler-couper.
    En passant, SKL, on n’a pas eu besoin de laver le cerveau des Camers; en tout cas, pas les blancs. Popol et son armée l’ont bien fait et durablement. Le CMR aujourd’hui c’est « chacun s’assoit, Dieu le pousse », diaspora ou non. Et ce sera encore ça pour lgtps. Pour moi, tous les schemas de sortie de tunnel c’est de l’art figuratif.

  4. @Mon cher ami le Prési Kans,
    J’aime ta constance dans ton approche tu penses et tu maintiens que l’homme ne peux pas changer. Si je peux me permettre une question en anglais « what do you believe in? »
    Parce que moi je crois en l’Afrique et aux africains surtout des locaux. Et ce surtout parce que par exemple au cameroun chacun s’assoit Dieu le pousse que nous trouvons des solutions aussi petites soient elles mais durables et qui nous arrangent. Je ne sais pas si tu as vu les gagnants de l’edition abidjan d’africastartupchallenge? ce sont des ptites choses comme celle là qui peuvent nous permettre d’avancer. Comme je te le demande toujours il ne faut pas désespérer. Or toi tu as abdiqué

  5. Citation: « .. Or toi tu as abdiqué » (fin de citation)

    Tu bois petit quoi glacé? C’est très exactement cela. Une fois que tu as compris ca, tu comprends toutes les interventions de Kans.

  6. wèèèèè mes joueurs!!! Comment vous pouvez tchat que le Prési abdique. Cela ne se peut pas, meme si on emprunte 8 dizaines. I dé like I no dé, but I dé mollahS.
    Je ne sais pas comment vous démontrer le contraire de ce que vous croyez comprendre, mais ce qui est vrai en mon for intérieur c’est que je n’abdique pas et n’abdiquerai jamais.
    Par contre, ce qui nous sépare ce sont les moyens de l’action, et avant celà l’évaluation de la situation et des forces en présence. Et là, pour moi, je dis que la situation est donnée perdue. Ca ressemble à une abdication, mais je m’y tiens.
    Avant d’envoyer les enfants des autres lutter contre des chars, comme fait SKL dans une moindre mesure, faisons une évaluation simple du volume d’argent détourné par an en comparaison au budget de l’état; du volume de provision de graissage de patte que tout entrepreneur local doit faire pour que son business tienne la route puisse nourir sa famille. Et le climat dans tout ça…
    Je reviens…

  7. I believe in tartiflette, man. 😉

    Il ne s’agit pas seulement de dire qu’on croit en qq’chose en un qqconque idéal; il faut aussi que ce soit du domaine du possible. Justement ce que SKL devrait reprochait aux camers de la diaspora c’est de vivre dans le luxe de « beleive in something ». Et pire, de vouloir transposer ces idéaux dans les têtes de tout le monde.
    J’ai la nette impression que le camerounais local est encore plus résigné (abdiqueur) que moi, tel que vous me percevez. Il vit vraiment avec le principe du « chacun s’assoit et Dieu le pousse ». Tant qu’il a à manger et pour sa famille aussi, ca va. Et s’il le faut, il tape dans la caisse… comme tout le monde. Le service (police, hosto, administration, etc.) qu’il peut rendre il le fait contre bakchich… comme tout le monde. S’il peut il se contruit son petit paradis pour lui et sa famille… comme tout le monde.
    Et mon impression ne tient pas de l’imaginaire; quand je vois des jeunes comme moi qui avaient des idéaux vachement portés vers le ciel, s’accoquiner avec le pouvoir le fisc, bref toute la mafia locale… comme tout le monde. C’est là que tu comprends que il n’y a rien à espérer du CMR.
    Mon believe in sthg, ou plutot ce que j’attends, c’est que le système gabégique à la popol qui a été durablement mis en place cède. Comment cela se fera sans que SKL n’ait envoyé les enfants des autres de martyrs? Ca je ne sais pas te répondre. Je viendrais peut-etre après la bataille.
    Tiens, vous qui adorez Moyo là, elle proposait justement que l’AF soit confiée à un « dictateur éclairé »; peut-etre c’est ca le « believe in » qu’il faut avoir, ou bien?

  8. @Kans,

    Tes impressions sont fondées, et j’ai eu les mêmes retours en étant au pays.
    Quand je m’arrêtais un peu pour parler à des call-boxeurs, ou je demandais à un taximan pourquoi il serrait 2 personnes devant, ou je demandais à Magne qui frit les plantains au marché Congo pourquoi elle ne laisse pas son plantain à 75CFA au lieu de 100CFA, ou je demandais à un cyber pourquoi l’heure de surf est à 500CFA la nuit et 400CFA le jour, etc…
    Eh bien, il en ressort que le niveau de corruption fait que les gens ont tout simplement, et tout bonnement perdu espoir.

    Les jeunes ont des familles à nourrir, les périodes des rentrées scolaires à gérer, les deuils/naissances/funérailles à gérer, comme aucun leader du changement ne pointe à l’horizon, eh bien, chacun cherche comment s’en sortir.

    Même quand tu parles à des policiers en route en train de demander 500CFA aux taximens, ils te disent: »C’est un pays ça? Je *travaille* comme ça pour le commissaire, et la hiérarchie ». *travailler* ici s’entend que le racket qu’il fait, c’est pour verser cet argent à sa hiérachie, qui attend la rente de l’escroquerie aux taximens.

    Bcp sont conscients de ce qu’ils font de mal, mais pensent que soit tout le monde s’arrête, soit tout le monde continue.

    Une fois, la voiture qu’on avait a eu une panne vers 4hrs juste après le pont sur le Wouri. On est revenu au Rd-pt Deïdo pour acheter l’essence. Juste à la station, au moins 70 gars dormaient sur leur bendskin.
    J’ai demandé à certains pourquoi ils ne rentrent pas dormir chez eux, et ils m’ont dit : »Chez moi où? ».
    ça met les larmes aux yeux, des centaines de jeunes qui travaillent sur leurs motos en journée, et dorment dessus la nuit, faute de mieux.

  9. Euh mon frère! J’ai failli croire que soit je parle le chinois ou le sanskrit.
    Je prend encore un exemple piqué d’un article: En 2008, malgré d’importantes manifestations où plus de 100 personnes ont été tuées par la Police, il (Paul Biya) a fait modifier la Constitution : la limitation du nombre de mandats présidentiels a été supprimée.
    Ca veut dire quoi « croire »? Si c’est faire des plans sur la comète, let’s go! croyons! A ceux qui croiVent je (re-)pose juste une question que j’ai souvent formulée de dille mille manières: Quelle est l’action (ou les actions) que vous entendez poser et pour quel resultat, en sorte qu’on voye les lignes bouger?
    Encore un dernier exemple: EPERVIER. Pour moi c’est la démonstration ultime que rien n’est possible au CMR. Le prince démontre combien même le pouvoir judiciaire il peut le mettre en route quand il veut pour obtenir ce qu’il veut. Attention: je ne parle pas de justice, mais de volonté du prince, qui n’a elle aucun rapprochement avec le bien-être du peuple. Et donc, l’investisseur-diasporeur-croyeur qui s’aventure dans cette savane de l’homme-lion, s’il croit pouvoir faire appel au droit en cas d’affaire, il se met le doigt bien profond dans l’oeil. On s’en fout du droit.
    Je me pose bien la question: dans un tel climat d’absence de tout, comment qq’un peut oser dire qu’il croit, ou qu’il combattra? En tout cas, sauf si « combattre » se résume à donner des coups d’épée transchant dans le lac, pour l’issue finale qu’on sait (fatigue, épuisement, déception, défaite bien sur).
    Si vous voulez le sacrément de l’abdication, vous savez où me trouver. C’est gratuit.

    Pour finir une citation (jen e citerai pas la source): Un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort.
    Proposez à un camerounais de faire sienne le contraire.

  10. @Kans,
    Il faut croire en quelque chose pour l’apres écroulement du systeme Popaul en place. Si on ne prépare pas l’apres ce sera encore pire que ce que inoN raconte.

  11. @Kans,
    Un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort » tu as raison mais tu n’es pas le chien. Avec un peu de chance je vais faire un post avant le BarcampCameroon sur le sujet et tu comprendras mieux ma position de lion pret à mourrir.

  12. Etum, je me pince depuis hier pour être sûr d’avoir compris ton avant dernier comm’. On dirait que c’est moi qui l’ai écrit dis donc!
    Donc, on est d’accord, le cameroun d’aujourd’hui est condamné; celui de demain peut-etre aussi; et on va voir si on peut croire en qq’chose pour le cameroun d’apres-demain.
    Si ce n’est pas une abdication plus sexy ça….

    Dans ma jeunesse de gars du Moungo parlant le pidgin, il y avait ce qu’on appelait les soua-dog (plus techniquement les chiens kwanan). C’était le genre de chiens galeux-boiteux-peureux-sdf qu’un éternuement suffisait à faire détaler sur 1km avec la queue entre les pattes. Il SOUAyait trop.
    Mon frère, ca c’est tout moi! Je wait que les popo lions coe toi go d’abord avec SKL. Après je came kougna-kougna-kougna dans les easy, je sit aussi là. Vous allez me barrer? Le mboa c’est pour tout le monde, non?

  13. @Kans,
    Je reste admiratif devant ta sincérité et ton réalisme. A force de participer à des projets collectifs de camers qui avortent, j’ai fini par me convaincre qu’il ne faut jamais prendre à la lettre les promesses que nous faisons, très souvent la main sur le coeur.
    Une chose est vraie, c’est que renverser le vapeur au Cameroun, dans la situation actuelle, c’est quelque chose qui va être extrêmement compliqué. Tellement compliqué que la solution ne viendra jamais d’une seule personne, et que ça ne se fera pas en un jour. Ceci quelque soit celui qui viendra après Popol.
    Il n’en démeure pas moins que je crois fermement en une chose, et une seule: le travail. Pas le travail tout court, mais le travail bien fait, et surtout le travail intelligent. En y ajoutant beaucoup d’endurance, on devrait pouvoir s’en sortir très bientôt. C’est-à dire dans 100 ou 150 ans.

  14. @Kans,
    ekie, on te barre pourquoi? le Mboa c’est pour tout le monde, c’est clair.

    Ce que tu oublies, c’est que ce Cameroun, cette Afrique d’après-demain là, c’est maintenant qu’il faut y croire, et non après-demain. Or quand on te lit sur l’Afrique, c’est pas de croire dont on a envie, mais plutôt de se pendre à une corde ou se jeter sous un train.

    Je préfère tirer mes plans sur la comète et avoir la tête dans les étoiles, parce que quand il fait nuit noire, ce sont les étoiles, loin là haut, qui guident nos pas. [Alors! c’est les nous qu’on a pris option ‘Poésie’ au bac]

    Non mais sérieux, personne ne nie que la situation est critique, mais c’est justement dans ces moments là que tout peut manquer sauf un truc: l’espoir! Si on est optimiste que quand tout est rose, ca ne sert à rien. C’est comme les banquiers qui te prêtent un parapluie quand le soleil brille et te le reprennent dès qu’il pleut.

    En ce qui me concerne, parce que je crois en l’Afrique et aux africains, eh bien je continue mes rêves et mes plans sur la comète. Pour ce qui est des actions concrètes, laissons les faits parler pour moi le moment venu.

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