Doomedo

Doomedo est un service qui propose aux clients des cybercafés en Afrique d’envoyer des SMS dans le monde entier. Ils achètent les crédits dans les cybercafés, et utilisent un logiciel mis à leur disposition pour envoyer leurs messages à partir d’un poste du cybercafé.

C’est en ces termes que le service que je lance en ce moment même est décrit sur le site qui lui est consacré. Le site en question est composé d’une page d’accueil qui a des allures de blog (et pour cause, c’en est un), une page de présentation, une page de documentation (en cours de rédaction) et un forum de discussion.

Comme sa description l’indique, il s’agit de vente de SMS dans les cybercafés en Afrique. En Afrique francophone, pour le moment, vu que le français est la seule langue disponible. Trois pays ont été choisis pour accueillir le service dans cette première phase de lancement : Le Cameroun, la Côte d’Ivoire et le Bénin. Il s’étendra progressivement dans la suite aux autres pays, y compris l’Afrique anglophone.

Doomedo va s’appuyer sur Maelys, un autre projet que je conduis depuis quelques années déjà.

Allô Paris? Ici Yaoundé, passez-moi Douala, svp

Ou les paradoxes des évolutions d’Internet au Cameroun

Souvenons nous, c’était dans les années 80, le téléphone fixe était encore, étant donné la rareté des lignes et les tarifs, un produit de luxe réservé surtout à l’administration, aux entreprises, et à quelques nantis. Mais surtout, le réseau téléphonique du Cameroun a à cette époque une particularité qui a inspiré bien des commentaires, et même des blagues populaires. En effet, il n’y a pas de ligne directe entre Yaoundé et Douala, les deux principales villes du pays.  Et pour appeler de l’une à l’autre, il faut passer par … Paris. Ainsi est né le fameux « Allô Paris? Ici Yaoundé, passez-moi Douala, svp » qui donne son titre à ce texte. Bien évidemment, cette petite singularité a un coût, qui est répercuté sur les utilisateurs, ce qui accentue encore l’inaccessibilité du service.

Fort heureusement, aujourd’hui, et depuis longtemps déjà, les choses ont changé. Le Cameroun dispose désormais d’un réseau de téléphonie national qui couvre la quasi-totalité des villes du pays. Les prix ont considérablement baissé, bien que le taux de pénétration reste faible (0.69% en 2002 selon l’ART). On en est donc plus à passer par Paris pour se rendre de Yaoundé à Douala. Du moins, en ce qui concerne le téléphone fixe, parce qu’entre temps, il y a eu cette révolution, cette merveille de technologie qui fait que vous être en train de lire ces lignes: Internet.

Internet

Internet pour le grand public arrive au Cameroun vers 1997-1998. Les premiers cybercafés ouvrent leurs portes à Douala et à Yaoundé, et le camerounais lambda, en payant entre 2.000 et 3.000 FCFA de l’heure, découvre le world wide web, l’email, les chats. Les stars de l’époque s’appellent Yahoo, Altavista, Caramail, Lycos, Excite. Elles ont tôt fait d’être adoptées localement, et on commence à s’échanger se donner rendez-vous dans les chats, à communiquer via les adresses électroniques, bref, on prend le train en destination du village planétaire. Avec un peu de retard, certes, mais on le prend tout de même.

Un peu plus d’une dizaine d’années après, la situation a de nouveau changé. Les cybercafés se trouvent à tous les coins de rue, le tarif a pratiquement été divisé par 10, et le scénario d’un taximan qui rentre chez lui, se connecte sur un service web sécurisé pour enregistrer sa recette du jour que le patron pourra consulter 5 minutes plus tard ne relève plus de la science-fiction. Quant aux adresses email, tout le monde en a une. Même le cousin et la grand-tante du village. C’est dire si Internet est à la portée du commun des camerounais, ce dont on peut s’en féliciter, et on ne s’en prive pas, d’ailleurs.

Sauf que

Les stars d’Internet, elles s’appellent désormais Yahoo (un des rares rescapés de la première heure), et Gmail. Elles sont bien sûr américaines, comme dans le cinéma et le rap, mais se déclinent également en version française. Et elles ont une petite particularité intéressante: tous les mails que nous échangeons transitent obligatoirement par leurs serveurs.

« Allô Paris? Ici Yaoundé, passez-moi Douala, svp« , c’était il y’a 25 ans. 25 ans de progrès donc, pour qu’en 2009 l’email qui part de Yaoundé pour Douala passe encore par … Paris. À moins que ce soit San Francisco. Vous avez dit progrès?

Maintenant que vos fils et vos filles vont la main dans la main

Il y a quelques années alors que j’étais encore en fac à Yaoundé, deux ingénieurs de deux grosses boîtes sont venus nous faire une présentation commune sur l’état et les évolutions des technologies réseaux. Ladite présentation avait frôlé la perfection, tellement elle était instructive pour l’étudiant que j’étais. C’est dire si les deux intervenants s’accordaient à merveille dans leurs exposés. Et pendant que nous discutions après l’exposé, on leur a fait remarqué que leurs sociétés respectives étaient concurrentes sur le marché. Ce à quoi l’un d’eux a répondu que c’était certes le cas, mais lorsque leurs intérêts respectifs l’imposaient, ils n’hésitaient pas à travailler ensemble. A travailler à fond ensemble, dirais-je, au vu de la qualité de leur exposé.

Pour quoi je raconte ça? Vous connaissez certainement le site de l’Interop Ability Lab. Il s’agit d’un projet conjoint de Microsoft et Novell visant à ce que leurs produits respectifs puissent fonctionner ensemble de façon optimale. Rappelons que Microsoft, c’est Windows, c’est la culture du logiciel propriétaire, tandis que Novell, c’est (désormais) Linux et les logiciels libres. Deux mondes qui pendant longtemps se sont méfiés, défiés, affrontés de façon plus ou moins virulente, mais qui aujourd’hui se rapprochent et vont la main dans la main.

Quels sont les facteurs qui peuvent être à l’origine d’un tel rapprochement. On peut certainement en trouver plusieurs, mais à mon sens il y en a deux qui prédominent. Le premier, c’est la pression des utilisateurs. Les solutions libres sont arrivées à une maturité qui leur permet de tenir dans des environnements critiques. Les serveurs Apache, Sendmail, Postfix ou OpenLDAP par exemple sont très souvent choisis à la place de leur équivalent propriétaires. Or de nombreuses entreprises qui ont opté pour une solution libre souhaitent néanmoins conserver des solutions propriétaires déjà présentes et fonctionnelles dans leur système d’information. D’où le besoin d’interopérabilité entre solutions libres et propriétaires. Le deuxième facteur est l’entrée de grandes entreprises telles que Sun ou Novell dans le monde du libre. Ceci a apporté une plus grande crédibilité aux logiciels libres, mais surtout a permis aux éditeurs de logiciels propriétaires de trouver en face d’eux des interlocuteurs avec qui le dialogue est plus aisé, car parlant le même langage. Les acteurs traditionnels du libre avaient la fâcheuse habitude de mettre plus l’accent sur la philosophie que sur le service aux utilisateurs ou la rentabilité. Par conséquent, on imagine mal ce genre de partenariat entre la FSF et Microsoft, par exemple.

Bien sûr, il ne faudrait pas se laisser aller à rêver trop loin. Malgré tous les signes d’ouverture en direction du monde du libre, Microsoft est et restera toujours Microsoft avec tout ce que cela implique. Mais nous vivons dans un monde hétérogène par nature, et complexe, où il est toujours profitable qu’un équilibre s’établisse entre les forces en présence. Ce qu’il faut en retenir, c’est la reconnaissance réciproque de la qualité des solutions libres et propriétaires, et le respect mutuel qui en découle.

Un site pour lequel j’ai un grand intérêt

Au détour de butinages internetiens, je suis tombé sur ce site: http://www.demconvention.com, et en le voyant, je me suis écrié: « Chouette!! »

Sauriez-vous deviner pourquoi?

Edit, 21/11/2008:

C’est un beau melange de propriétaire et de open source. Tout à fait, Etum.

Lorsque j’ai ouvert ce blog, je comptais y parler un peu de mes activités et de mes projets en informatique. Mais jusqu’ici, je ne l’avais pas encore fait, et ce post ouvre donc cette rubrique.

La raison de la petite devinette, c’est que je suis arrivé sur le site sus-cité en cherchant plus d’informations sur SilverStripe, un nouveau CMS très prometteur que j’adopte illico. Il est open source bien sûr, mais ce qui m’a le plus marqué, c’est qu’il possède quelques caractéristiques qui d’après moi seront celles des CMS professionnels du futur. A suivre donc.

Les domaines .tel vont être ouverts

Voici environ deux ans que l’ICANN, l’organisme qui s’occupe de la gestion des noms de domaine sur Internet, a approuvé les noms de domaines .tel. Deux ans après donc, les domaines .tel vont être ouverts, plus précisément à partir du 03 décembre prochain. Voir le planning.

Contrairement aux autres domaines, les domaines .tel servent à stocker des informations auxquelles une entreprise ou un individu souhaite donner accès. Cela peut être les numéros de téléphones, les adresses électroniques, les adresses de voip (Skype, Yahoo, MSN), la localisation géographique, et d’autres informations comme les adresses de sites web. Ces informations sont stockées directement dans les enregistrements DNS. Ce qui signifie que tout appareil connecté à Internet pourra y accéder, sans avoir besoin d’ouvrir une page web.

Avec ces nouveaux domaines, on peut imaginer que dans l’avenir au lieu de partager des numéros de téléphone, des emails ou des adresses de blogs, on ne partagerait que des domaines .tel. Ainsi lorsqu’on change de numéro de téléphone ou d’adresse, il n’est plus nécessaire d’en informer directement tous ses contacts; il suffit de mettre à jour son domaine. Mieux encore, les applications et les appareils compatibles pourront récupérer automatiquement ces informations quand on en a besoin.

La grande question qui se pose est celle de la confidentialité. Il semblerait, du moins d’après la compréhension que j’ai du sujet, que toutes les informations enregistrées dans un domaine .tel sont accessibles publiquement et sans restriction. En plus, ces domaines sont lancés alors que les logiciels grand public tels que Skype, Yahoo Messenger ou MSN ne sont pas encore compatibles. Encore moins les téléphones portables et autres PDA. On peut se demander si leur utilité n’en sera pas limitée.

Notons enfin que l’idée de centraliser toutes ses informations de contact sous une seule étiquette n’est pas nouvelle. Grand Central offrait déjà un service similaire (j’apprends à l’instant qu’ils ont été rachetés par Google).

Linux plus cher que Windows?

Linux est-il plus cher que Windows? Oui. Du moins c’est le résultat de plusieurs études que l’on retrouve sur Internet. Elles sont généralement réalisées par des « organismes très sérieux », et parfois même « indépendants », avec chaque fois la même conclusion: lorsqu’on tient compte des dépenses annexes, le TCO d’un système Linux revient plus cher que celui de l’équivalent Windows, malgré le coût d’acquisition nul ou presque du premier.

Regardons un peu de près deux de ces « études ».

Dans la première, on voit que Linux est 10 fois plus cher que Windows. Sauf que à bien y regarder, on a comparé un Linux installé sur un mainframe à un Windows installé sur un PC ordinaire, en prenant soin, bien sûr, d’y inclure le prix du matériel (sinon le résultat aurait pu être surprenant).

Dans deuxième, que l’on peut télécharger ici (c’est bizarre, le nom du site me dit quelque chose). Linux est encore plus cher. Mais erreur, on a comparé le coût d’un ordinateur sous Windows au coût de 16 ordinateurs sous Linux. Certes l’erreur est corrigée, mais le mal est fait; il y en a combien qui ont lu l’article et ne viendront pas lire le rectificatif?

Le but ici n’est pas forcément de prendre parti pour Windows ou Linux, mais de dénoncer ce genre de pratiques, hélas assez courantes, qui en plus d’induire les consommateurs en erreur, peuvent porter gravement préjudice au produit à promouvoir.

Cool Programmer Challenge

Vous vous sentez avec les équations mathématiques comme Samuel Eto’o Fils un ballon au pied? Vous avez une prédilection pour l’analyse de données et les calculs de probabilité? Vous savez coder dans un langage informatique? Et accessoirement, vous aimez le football américain?

Alors le Cool Programmer Challenge est fait pour vous. Il s’agit d’écrire un programme qui va « prédire » les résultats de la saison de football. Pour cela, les candidats, qui doivent s’enregistrer au préalable sur le site, ont à leur disposition des informations détaillées sur les quatre dernières saisons, à utiliser comme base de connaissances pour inférer les prochains résultats.

Avec un prix de 50.000$ à la clé, c’est pas les candidats qui manquent.